D’une manière générale, l’étape de notation se construit comme suit, l’émetteur fait la demande de notation, effectue la phase première d’évaluation, rencontre les dirigeants de l’entité émettrice, assure la phase d’analyse, fait l’étude au sein d’un comité de notation en vue d’attribuer une notation, assure la communication du résultat à l’entité émettrice, effectue l’émission du résultat (note) et le contrôle des entités émettrices notées ainsi que de leurs émissions. Mais durant toutes ces étapes, il faut considérer plusieurs points, comme le paramètre de notation et le système d’évaluation.
Les paramètres de notation
Les paramètres de notation des agences de notation se découlent sous 4 critères, qui sont entre autres, la liquidité, consistant à vérifier si l’entité émettrice est en possession de titres liquides ou pouvant être négociés qui, dans ce cadre, peuvent être mis en vente rapidement afin de couvrir une dette. Elles doivent aussi voir la solvabilité qui est l’aspect de l’entité émettrice mettant en avant les possibilités que cette dernière ne soit pas capable d’assurer le remboursement de ses créanciers. Ensuite, il y a le contexte général qui prend en compte les paramètres non financiers de l’entité émettrice se devant d’être considérés dans la notation (la situation globale de l’entité, son système et sa politique de gestion, sa position face aux concurrents, etc.). Et enfin, le cadre général. En ce sens que les agences de notation doivent considérer la relation juridique entre l’émetteur et le détenteur.
Le système d’évaluation
Pour la notation d’une entreprise, chaque entité émettrice sera notée suivant des indicateurs différents. Toutefois, la note se fonde sur des bases quantitatives, entre autres, il y aura l’évaluation de la croissance et la mesure du niveau de rentabilité de l’entité. On identifiera également la capacité de libérer des mouvements d’exploitations, comme l’excédent brut d’exploitation, et d’investissements, ainsi que la souplesse financière qui évalue la solvabilité sur une durée moyenne ou longue suivant le niveau d’endettement brut, l’aspect de la trésorerie ainsi que les charges d’intérêt. La notation se base également sur l’aspect qualitatif de l’entité comme les risques d’une législation non stable vis-à-vis de la politique et des règlementations, dans le cadre du développement et de la cyclité, etc. Elle considèrera aussi le système de gestion, la stratégie de gestion et sa politique ainsi que la position de l’entité dans son marché et face à l’environnement concurrentiel (part de marché, degré de connaissance, de maitrise et de spécialisation du secteur et du marché, etc.). Il y aura aussi la politique de gouvernance et son système d’application à considérer, mais également, la transparence dans la réalisation des activités et la transmission des informations. Par ailleurs, ces deux types d’évaluation prennent en compte les divers risques du secteur, en relation avec le pays, le marché, les concurrents et le niveau de rentabilité. Ils considèrent également, le niveau de risque financier. Pour ce qui est de l’évaluation et la notation des États, l’analyse qualitative se fait sur des indicateurs de l’environnement macroéconomique, mais aussi, sur la politique générale de l’État ainsi que le cadre financier et institutionnel. Ces derniers font de ce fait, l’objet d’un scoring se présentant en score sur l’aspect politique, un score pour le contexte et la relation extérieure, un score dans le domaine de la fiscalité et un score concernant l’aspect monétaire.