Le marché de l’immobilier de bureaux est menacé d’une situation de surchauffe. L’offre commence à excéder largement la demande et le moindre retournement économique peut entacher l’embellie enregistrée ces dernières années. Face à ce phénomène d’emballement, la banque centrale donne l’alerte. Ci-après les détails.
Qu’en est-il du cas francilien ?
En Île-de-France, le marché d’espaces de travail est en plein boom. Cela est dû à la surproduction constatée par le passé. En effet, l’appui massif des investisseurs institutionnels entre 2003 et 2013 a permis la construction de nouveaux immeubles de bureaux dans la région, soit une dizaine de millions de mètres carrés en surplus. Selon les chiffres, les annonces de vente s’enchaînent à la fin de 2015. Elles incluaient notamment 600.000 mètres carrés de locaux achevés, 452.000 mètres carrés en cours d’édification et 1,1 million de mètres carrés encore sur papier. Actuellement, le marché francilien se retrouve avec près de 53 millions de mètres carrés de surfaces de commerces, ce qui a valu son titre de « premier parc européen de bureaux ». Comment expliquer un tel enthousiasme ? Les tarifs des prêts immobiliers ne cessent d’atteindre leur niveau plancher et les aides financières accordées par l’État se multiplient. Ces informations sont effectivement confirmées par les offres de plus en plus avantageuses proposées par les spécialistes comme le courtier Boursesdescredits.com.
Toutefois, une telle situation peut devenir inquiétante sur la durée. Même aujourd’hui, le déséquilibre est déjà observé sur le marché. La preuve près de 4,4 millions de mètres carrés de locaux restent sans preneurs. Sur ce, les acteurs franciliens sont toujours confiants. Ils estiment que l’écroulement du système n’est pas envisageable si les travaux de construction sont orientés vers les anciens bureaux. Ici, le renouvellement est donc la solution idéale pour maîtriser l’euphorie sur le marché immobilier des surfaces de bureaux. Ce pourrait être une solution temporaire.
La Banque de France s’inquiète et met en garde les investisseurs
Face au dérapage du marché immobilier de bureaux, la Banque de France ne peut s’empêcher de prévenir les acteurs sur les évènements qui risquent de survenir dans les prochaines années. La sonnette d’alarme s’adresse surtout à l’Île-de-France, où les ventes d’espaces de travail représentent les ¾ des transactions immobilières. Selon cette grande institution, l’excès de l’offre ajouté à une brusque montée des taux d’intérêt peut entrainer la chute brutale des prix qui sont surévalués en ce moment. Dans ce cas, le phénomène serait désastreux puisque les détenteurs des parts seraient ruinés. Pour rappel, dans cette filière, la France est l’un des pays les plus prisés par les investisseurs de la filière après le Royaume-Uni et l’Allemagne. Ainsi, les conséquences ne seront pas seulement observées au niveau national, mais également dans toute l’Europe, voire dans le monde. Dans ce contexte, la Banque de France fait donc appel à la maîtrise des prises de risque des acteurs en guise d’avertissement.