Malgré l’hétérogénéité des banques coopératives, il existe 7 grands points communs qu’elles partagent dans leur fonctionnement sur le marché financier.
Les principales spécificités de la banque
Dans un premier temps, les banques coopératives ne se concentrent pas sur la gratification, ou la poursuite du profit. L’objectif principal était et reste la maximisation du bien-être de leurs membres/clients. Cela ne signifie pas que ces banques ne peuvent pas réaliser du profit, et d’ailleurs, elles en font, en général, mais ce n’est pas l’objectif majeur de ce type de banque. Contrairement aux actionnaires, les parties prenantes sont liées à la banque pour une durée plus longue. L’appât du gain n’étant pas leur priorité, ils ont d’autres aspirations, comme l’émergence de l’économie locale. La banque coopérative est la propriété des parties prenantes. Le concept de membre explique que la banque soit la propriété des clients, comme le fait que ces derniers soient en même temps membres. Le concept « un membre = une voix » est celui qui régule la gouvernance, creusant ainsi l’écart avec le principe de l’actionnariat. En effet, en l’espèce, il est possible d’acheter plusieurs parts de la banque. Toutefois, le poids du vote reste le même. Au contraire, quand il s’agit d’actions, plus on en achète plus le vote a de poids. Il n’est pas possible de négocier la revente des parts sur un marché secondaire. Les seules issues sont le rachat par la banque, et ceci ne se fait que sous le respect de certaines règles. Par ailleurs, le profit réalisé est en général réinvesti dans la banque pour accroitre sa réserve et la quantité de monnaie disponible à prêter. Il est néanmoins, possible pour les membres de percevoir des dividendes, mais seulement après que la banque ait mis une partie plus importante de ce profit en réserve. Tout ceci est mis en place dans le but de décourager les membres motivés par la poursuite de dividendes importants.
Ses autres caractéristiques
Les banques coopératives développent une relation privilégiée avec les PME et les ménages vu leur proximité avec celles-ci. C’est ainsi qu’elles sont un pan important dans le développement des localités et régions. Le réseau est une force de la banque coopérative, facilitant ainsi la coopération horizontale dans la structure. Ces points en commun n’impliquent pas un modèle semblable pour toutes les banques coopératives. Il arrive d’avoir des divergences concernant les points cités plus haut. Certaines banques coopératives trouvent le moyen de contourner la règle obligeant uniquement le financement par les membres-clients et les profits retenus, et ce, grâce à financement des personnes qui ne sont pas des membres. Cela, en prenant le risque de voir une partie de la gestion de la banque transférée à des investisseurs, dont les motivations sont, la plupart du temps, opposées à ceux des membres de la banque. Pour d’autres banques, il y a une extension des activités couvertes. Ainsi, certaines d’entre elles créent des services assimilés au placement d’argent et aux activités d’assurance. Parfois, les banques atteignent des tailles très importantes, ne laissant plus le choix de se séparer de la démutualisation, les membres ne sont plus solidaires des dettes de la banque et il n’est plus possible de réaliser le monitoring des emprunteurs par les membres de la banque, car leur activité s’exportent au-delà des localités. Il y a également un phénomène de centralisation qui s’opère. En d’autres termes, le réseau des banques coopératives se concentre pour améliorer l’utilisation rationnelle du capital.